Le 11 mai a marqué la fin d’une longue période de confinement inédite pour les français. En effet, la crise sanitaire liée au Covid 19 a contraint la quasi-totalité de la population à revoir des habitudes qui étaient pourtant ancrées dans les meurs depuis des siècles. Au-delà des nouvelles règles de distanciation sociale, beaucoup de français pensent qu’il y aura un avant et un après confinement, dans le sens que tous ce que nous aurions pu connaître auparavant serait désormais fini pour laisser place à une nouvelle façon de vivre : le post-confinement.
Il vous a peut-être paru très étrange de reprendre votre voiture ou moto après de longues semaines d’immobilisation ou d’avoir recourt aux transports en commun. Pourtant la vie a bien repris son cours depuis maintenant une semaine. Lundi 11 Mai, on enregistrait le plus gros pic au niveau du trafic routier en Île-de-France avec quarante-huit kilomètres de bouchon à 7h46.
En Chine ou au Japon par exemple, nous avons constaté une hausse des ventes de véhicules après le confinement. Quelles observations peut-on faire sur les habitudes des automobilistes français depuis le dé-confinement ? Quel impact cela a-t-il eu sur les concessions automobiles ? Quels moyens de transports préfèrent les français ? Avatacar fait le point sur la situation « après-confinement » et les nouvelles habitudes des automobilistes français dans cet article.
1. Un changement des moyens de transport
Plusieurs études voient le jour suite au dé-confinement, notamment la question de la mobilité qui, d’une manière générale, inquiète beaucoup les français. Pour la majorité des sondés, les transports en commun sont le moyen de transport le moins sur pour se déplacer. Entre 80% et 85% des français privilégient les transports individuels comme la voiture ou la moto pour les trajets quotidiens ou plus longs.
a. Une hausse des achats de voitures et motos
Parmi les conséquences de la crise sanitaire actuelle et selon une étude récente, il s’avère que 68% des français privilégieraient la voiture comme moyen de transport quotidien et 74% pour les trajets plus longs. La totalité des sondés donne comme raison la peur d’être contaminé dans les transports en commun bien que 78% souhaiteraient que les déplacements soient limités.
Depuis l’annonce du dé-confinement, nous pouvons observer une hausse des ventes de voitures et de motos. Les français préfèrent se déplacer seul plutôt qu’être en contact avec d’autres humains et prendre le risque de contracter le Covid 19. Ce pendant on observe parmi les sondés une différence de projection dans l’avenir de la mobilité selon les âges : à partir de 50 ans, les français pensent qu’à l’avenir la voiture fera son grand retour et les transports en commun seront délaissés tandis que les autres pensent qu’il est possible que la mobilité des français soit repensée et que de nouveaux moyens de transports voient le jour.
b. Le vélo parmi les moyens de transports favoris des français
Pas très loin derrière la voiture et la moto, le vélo fait son grand retour dans le cœur des français. De plus en plus sensibilisés à l’écologie et au développement durable, vous êtes nombreux à avoir constaté des améliorations de l’air, de la faune et de la flore pendant le confinement et le vélo est un bon moyen de transport pour conserver cela en restant en accord avec notre démarche écologique.
Que vous soyez cycliste régulier ou non, les mesures prises par l’état afin de désengorger les transports en commun pourraient bien vous décider à prendre le vélo pour vous rendre au travail.
En effet, le forfait mobilité durable s’applique depuis une semaine et a pour but d’inciter les salariés à venir au travail à vélo. Il s’agit d’une prime mise en place par l’état à hauteur de 400 euros net d’impôt / an que les employeurs pourront verser à leurs salariés qui utilisent un moyen de transport dit mobilité douce.
c. Le covoiturage, votre nouvel ami
Autrefois vous étiez un fervent adepte du covoiturage ? Et bien il redevient envisageable avec quelques conditions…
Le covoiturage reste un bon moyen de désengorger les routes mais qu’en est-il du respect des gestes barrières lorsque nous le pratiquons ?
Avatacar vous informe des règles à respecter :
- Transport d’un seul partagé installé à l’arrière
- Ne pas utiliser la climatisation et aérer l’habitacle dès que possible
- Utiliser masques et gants pour protéger les passagers
- Remplir l’attestation si déplacement de plus de 100 km
d. Transports en commun
Masque obligatoire pour les conducteurs, 50% des sièges condamnés, marquages au sol pour respecter la distanciation sociale ne suffiront pas à convaincre les français que les transports en commun sont un lieu sur au niveau de la sécurité sanitaire. En effet, les transports en communs arrivent en dernière position dans les moyens de transports plébiscités par les français après le confinement.
D’après les images des métros parisiens pleins à craquer que l’on a pu voir Lundi 11 Mai, il est difficile de respecter les gestes barrières dans de telles conditions.
De plus, le gouvernement encourage les français à ne pas se ruer sur les transports en communs avec des réseaux qui tournent actuellement à 70% avec 50% de capacité et à continuer de limiter les déplacements. Une chose qui semblerait être bien appliquée !
2. La situation en Chine et au Japon
Selon une étude réalisée par L’IPSOS en , qui reprend petit à petit la vie active, il s’avère que la population chinoise se méfie grandement des transports en commun depuis le dé-confinement. Par peur de contamination, les chinois sont nombreux à préférer investir dans un moyen de transport individuel.
- 72% des chinois vivant dans les villes les plus affectées par le virus souhaiteraient acheter un véhicule.
- Près de 67% d’entre eux voudraient le faire dans les mois à venir.
- Environ 80% des futurs acquéreurs disent être motivés par le souhait de vouloir éviter une éventuelle contamination contre 20% qui disent vouloir acheter un véhicule pour être libre de circuler à leur guise.
3. Favorisation du télétravail
Comme l’a indiqué notre premier Ministre Edouard Philip lors de son allocution et toujours dans le but de ne pas trop sur-peupler les routes, le télétravail est à favoriser jusqu’au 2 Juin minimum.
Le télétravail qui était en voie de disparition pourrait bien devenir une solution de travail durable à envisager pour l’avenir. Le Medef après plusieurs refus a accepté d’ouvrir une négociation interprofessionnelle après une demande à l’unanimité des syndicats.
Une nouvelle forme de management basée sur la confiance et un droit à la déconnexion à encadrer strictement pourraient être mis en place prochainement à condition que les salariés puissent travailler dans des conditions favorables au travail.
4. Reprise du trafic routier post-confinement
Après deux mois en confinement, des points négatifs et positifs en ressortent :
- Une révision de votre véhicule s’impose : Comme nous l’indiquons dans notre article «Préparer sa voiture à une immobilisation prolongée », après une longue immobilisation de votre véhicule, une révision est à prévoir pour s’assurer du bon fonctionnement de votre véhicule. L’arrêt prolongé pouvant altérer certaines pièces fragiles, il est plus sécurisant d’effectuer un contrôle avant une reprise d’activité routière normale.
- Vérifier la pression de vos pneus : Quand votre véhicule est à l’arrêt de façon prolongée, les pneus perdent petit à petit en pression. Une des premières choses à faire dès la reprise de la route est d’aller vérifier la pression de vos pneus afin de rouler en toute sécurité.
- Une baisse du prix du carburant : si vous n’étiez pas au courant, c’est à votre grande surprise que vous avez pu constater votre plein d’essence moins cher de plusieurs euros.
- Comportements dangereux des automobilistes : Le confinement et la privation de liberté a engendré chez certains automobilistes un relâchement sur les routes qui les a poussé à commettre plusieurs infractions. Excès de vitesse, comportement dangereux voire irresponsables… bien que la mortalité sur les routes ait baissé avec 55,8% de personnes tuées en moins pendant le confinement, une nouvelle typologie d’accidents mortels ressort des conséquences de ce confinement. « Il va falloir réapprendre la route, la prudence et le bon sens… » commente le l’adjoint au délégué de la sécurité routière.
En finalité, ce qui ressort de ce confinement est un changement des habitudes des français en ce qui concerne la mobilité. Une mobilité qui pourrait bien être totalement repensée d’ici 3 ans afin de privilégier des mobilités douces telles que la marche à pied ou le vélo.