La réforme du contrôle technique entrée en vigueur le 20 mai dernier a beaucoup fait parler d’elle. On le savait depuis quelques années déjà, ce nouveau contrôle technique devait être plus coûteux pour les automobilistes, mais surtout beaucoup plus strict. Concrètement, qu’est-ce qui change ? Avatacar vous expose tout ce que vous devez savoir.
Augmentation du nombre de points de contrôle
Le nombre de points de contrôle est passé de 123 à 133, répartis dans neuf catégories :
1. L’identification du véhicule
Les points contrôlés sont principalement l’état du véhicule, sa conformité par rapport aux documents d’identification, l’état et la conformité de la plaque d’immatriculation et la lisibilité du numéro d’immatriculation.
2. Les freins
L’ensemble du système de freinage est soumis à un contrôle strict. Parmi les points contrôlés, on retrouve l’état et le fonctionnement de la pédale de frein, du frein de stationnement et du dispositif de freinage assisté, l’état d’usure des plaquettes de freins et des disques de freins, l’état des câbles de frein et des conduites rigides de frein, le niveau de liquide de frein ou encore l’étanchéité du réservoir.
3. La direction
Les points de contrôle liés à la direction sont principalement l’état du boîtier de vitesse, la fixation du volant et le fonctionnement de la direction assistée.
4. Visibilité
Les éléments pris en compte pour contrôler la visibilité ne sont pas seulement l’état du pare-brise, des vitres et des rétroviseurs. Le fonctionnement des essuie-glaces et du lave glace participent également d’une bonne visibilité.
5. Feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques
Les points de contrôle de cette catégorie comprennent l’état, l’orientation et la conformité des feux, le fonctionnement du commutateur des phares, le dispositif de réglage de la portée des feux, tous les câblages électriques ainsi que la fixation de la batterie et des équipements électroniques.
6. Essieux, roues, pneus, suspension
Les points contrôlés sont principalement l’état et la fixation des essieux, des porte-fusées, des roues et des jantes, l’état d’usure des pneus et la fixation du système de suspension (ressorts, amortisseurs, jambes de force, rotules).
7. Châssis et accessoires du châssis
Les éléments pris en compte sont l’état du châssis, la fixation des tuyaux d’échappement et du réservoir de carburant ou encore l’état des pare-chocs et du dispositif de remorquage.
8. Autre matériel
Les points de contrôles compris dans cette catégorie sont l’état et la fixation de la carrosserie, le fonctionnement des portières, la fixation des sièges, l’état des ceintures de sécurité et le fonctionnement des airbags, du système antivol, du klaxon, du compteur kilométrique…
9. Nuisances
Enfin, cette dernière catégorie regroupe tous les éléments liés à la pollution (émissions de CO2, fuites…) ou aux nuisances sonores.
Nouvelle catégorie de défaillances
Le nombre de défaillances (on parle dorénavant de « défaillances » et plus de « défauts ») est passé de 453 à 606. Les défaillances mineures et majeures existent toujours. En revanche, la principale nouveauté du contrôle technique est la création d’une troisième catégorie de défaillances : les défaillances critiques.
Défaillances critiques
Les défaillances critiques sont des anomalies représentant un danger immédiat pour l’environnement ou bien pour la sécurité du conducteur, des passagers ou des autres usagers de la route. On en compte 127. Par exemple, des freins défectueux, un siège conducteur mal fixé, l’absence de liquide de frein, des pneus lisses, une usure excessive des disques de frein ou encore l’absence de rétroviseurs sont des défaillances critiques.
La présence d’une ou plusieurs défaillance(s) critique(s) entraîne l’immobilisation du véhicule à partir de minuit le jour-même. L’automobiliste concerné a également l’obligation d’effectuer les réparations et la contre-visite dans un délai de deux mois. Une vignette est collée sur le pare-brise du véhicule pour signaler que celui-ci n’est autorisé à circuler que le jour-même. Cela permet au conducteur de rentrer chez soi ou apporter sa voiture au garage. Si le conducteur continue à utiliser son véhicule alors qu’il est immobilisé, il encoure une amende forfaitaire de 135€. Cette contravention peut monter jusqu’à 750€ !
Défaillances majeures
Les défaillances majeures sont dorénavant au nombre de 340. Elles correspondent aux anomalies susceptibles de représenter un risque pour la sécurité du véhicule ou pour l’environnement, ou qui pourraient mettre en danger les autres usagers de la route. Par exemple, un feu de croisement défectueux, un balai d’essuie-glace manquant ou défectueux ou une détérioration du point d’ancrage de la ceinture de sécurité sont considérés comme des défaillances majeures.
Ce niveau de défaillance entraîne lui aussi l’obligation d’effectuer les réparations et une contre-visite d’ici deux mois. Cependant elle ne requiert pas une immobilisation du véhicule.
Défaillances mineures
Quant aux défaillances mineures, il en existe 139 au total. Elles correspondent aux défauts qui n’ont pas d’incidence notable sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement. Elle n’entraîne pas de contre-visite obligatoire. Il est cependant fortement recommandé d’effectuer les réparations nécessaires avant le prochain contrôle technique, surtout s’il s’agit de défauts susceptibles d’être sanctionnés lors d’un contrôle routier. Par exemple, un rétroviseur mal fixé, une légère fuite moteur, un avertisseur sonore non conforme ou un pneumatique sous-gonflé sont des défaillances mineures.
En cas de défaillances multiples dont une critique, il est indispensable de faire réparer la défaillance critique dans la journée, afin d’annuler l’immobilisation du véhicule. Vous aurez ensuite deux mois pour réparer les défaillances majeures et effectuer la contre-visite.
Combien coûte le nouveau contrôle technique ?
Le contrôle technique prend dorénavant plus de temps. Cela est lié à l’augmentation du nombre de points de contrôle et à l’existence d’un nouveau niveau de défaillances nécessitant un contrôle plus précis. En conséquence, il est plus coûteux. Alors qu’avant le prix moyen était de 65€, il faut à présent compter entre 10 et 15€ de plus.
En revanche, le calendrier des contrôles reste le même. Le premier contrôle technique doit être réalisé dans les six mois précédent la quatrième année de votre véhicule. Les contrôles suivants ont lieu tous les deux ans.
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Crédit photo: Service public