Vous avez décidé de changer de voiture et pour vous, la meilleure solution est l’occasion ? Sachez qu’il existe des astuces à connaître pour éviter les arnaques. Que vérifier sur la voiture d’occasion ? Comment négocier son prix ? Que faut-il penser à demander au vendeur avant d’accepter la vente ? Avatacar vous donne quelques conseils.
Avant toute chose, renseignez-vous sur l’état du marché en amont de la première visite. Regardez à combien est estimée la voiture que vous souhaitez acheter. Il sera ainsi plus facile de négocier.
Ensuite, ne répondez pas aux annonces qui ne vous semblent pas fiables. Par exemple, une annonce qui n’indique aucun numéro de téléphone ou un numéro de téléphone surtaxé (commençant par 0899 ou 0897), une annonce mentionnant un prix excessivement bas par rapport à la cote du véhicule (son prix sur le marché), ou encore une annonce indiquant que la vente est urgente.
Carnet d’entretien et factures
Il est primordial de vérifier dans le carnet d’entretien (ou grâce aux factures) si le véhicule a été correctement entretenu à la fréquence préconisée par le constructeur. Simples révisions ou réparations conséquentes, vous devez tout savoir ! Retrouvez tous les plans d’entretien des véhicules sur avatacar.com.
Si le véhicule a plus de 4 ans, le vendeur doit vous fournir un certificat de passage au contrôle technique datant de moins de 6 mois.
De plus, toutes les factures doivent être fournies pour connaître l’état d’usure des pneumatiques et pièces comme les amortisseurs ou les disques/plaquettes de frein. Ces justificatifs vous permettront également de savoir si le véhicule a été entretenu dans un ou plusieurs garages.
En d’autres termes, si le vendeur est dans l’incapacité de vous fournir le carnet d’entretien ou les factures de chaque réparation : méfiance !
Si vous faites appel à un professionnel, les garanties seront détaillées sur votre bon de commande et le risque de mauvaises surprises sera moindre.
Pensez également à demander la notice d’utilisation. Elle vous permettra de découvrir et de comprendre plus rapidement les fonctionnalités de votre nouveau véhicule.
Carte grise et numéro de série NIV
Dans le cas d’un achat auprès d’un particulier, le nom du propriétaire sur la carte grise doit être le même que sur la carte d’identité du vendeur. Vérifiez aussi que le numéro de série NIV (Numéro d’Identification du Véhicule) inscrit sur la carte grise dans la zone « numéro dans la série du type » correspond bien à celui figurant sur la voiture. On peut le retrouver à plusieurs endroits : sur le pied de porte avant droit, visible de l’extérieur à travers le pare-brise, dans le coffre et dans le compartiment moteur. Il peut être gravé sur une étiquette adhésive ou une plaque d’aluminium de couleur argentée ou noire. Il doit être clairement lisible, chaque caractère parfaitement aligné et ne présenter aucune trace de soudure (qui serait la preuve de fraude).
Découvrez les documents obligatoires dans le cadre de la vente d’un véhicule, que le vendeur doit vous transmettre.
Les questions à poser
Comme dans tout achat d’occasion, il est important de garder en tête que le véhicule a déjà eu une première vie. Dès le premier rendez-vous, posez les questions qui pourront vous aider à vous faire une première idée de ses potentiels points faibles :
- Quelle est la consommation du véhicule ?
- Comment était-il utilisé (fréquence, courts ou longs trajets, avec ou sans équipements de portage ou d’attelage etc.) ?
- Le vendeur a-t-il déjà eu un accident/accrochage avec ce véhicule ? Si oui, quelles réparations ont été effectuées et de quand datent-elles ?
- Pour quelle raison le vendeur se sépare-t-il de son véhicule ?
Lors de l’examen approfondi du véhicule (que nous détaillons après), pensez à poser des questions sur les différentes pièces techniques. Quand les filtres ont-ils été remplacés ? La courroie de distribution a-t-elle bien été changée au kilométrage préconisé par le constructeur ? A quelle date la batterie a-t-elle été montée ? Etc.
Aussi, n’hésitez pas à vous faire une liste de questions à poser dès la lecture de l’annonce, afin d’être sûr(e) de ne rien oublier.
Examen minutieux
Avant toute prise de décision, il est important d’effectuer un examen minutieux du véhicule. N’hésitez pas à faire appel à un ami très observateur ou pointu en mécanique. Toute aide supplémentaire sera la bienvenue !
Privilégiez un rendez-vous par beau temps pour ne pas passer à côté de défauts ou de rayures. En effet, la moindre imperfection décelée vous sera utile lors de la négociation.
Enfin, gardez l’annonce sous la main afin de vérifier que tout correspond bien.
1) La carrosserie
Elle doit être lisse, sans trace, et ne doit pas onduler. Attention : le vendeur a pu essayer de dissimuler un accrochage ou un accident en ayant fait repeindre le véhicule. Assurez-vous donc que les portes et le capot sont correctement alignés.
Ensuite, la rouille peut être présente à plusieurs endroits. Vérifiez alors l’intérieur des portières, les cadres des vitres, les bas de caisse, les ailes et le plancher du coffre.
Si vous constatez la présence d’une rotule d’attelage, il se peut que la voiture ait tracté de lourdes charges, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur l’embrayage ou encore le moteur.
Enfin, n’oubliez pas de vérifier le toit, mais aussi le dessous de la voiture !
2) Le moteur
Un petit check up sous le capot n’est pas du luxe. Vérifiez qu’il n’y a aucune fuite et que les bornes de batterie ne sont pas recouvertes d’une substance blanche et sèche, signe d’un mauvais entretien de la voiture. Cela pourrait en effet engendrer des problèmes au démarrage.
3) Les pneumatiques
Ils fonctionnent par paires. Sur un même essieu, ils doivent donc être de même marque et de mêmes dimensions. Vérifiez aussi leur niveau d’usure. Si vous détectez une irrégularité, la cause vient probablement d’un défaut de parallélisme.
Enfin, assurez-vous qu’il n’y ait ni déchirure sur le flanc, ni clou enfoncé dans la bande de roulement.
4) Les commandes et le tableau de bord
Assurez-vous du bon fonctionnement des voyants d’allumage, feux, clignotants, warning, chauffage, climatisation, essuie-glaces, fonction de désembuage avant et arrière, autoradio etc. Testez aussi les vitres électriques. Elles doivent monter et descendre sans à-coup et se fermer correctement contre les jointures.
5) Le compteur
Vérifiez le kilométrage affiché. S’il est inférieur à celui indiqué lors de la dernière vidange, il y a anguille sous roche !
Que faire en cas de compteur trafiqué ? Lisez notre article pour en savoir plus.
6) L’intérieur de l’habitacle
La présence de housse peut dissimuler certains dégâts sur les sièges ; pensez à les retirer pour vous assurer du bon état des tissus. Il en est de même pour les tapis de sol qui peuvent camoufler des problèmes d’étanchéité.
Vérifiez également l’état des rétroviseurs, intérieurs comme extérieurs.
7) Essayez le véhicule
Il est impératif de pouvoir tester la voiture. Si le particulier ne vous en donne pas la possibilité pour une raison ou une autre (assurance, vol, etc.), ne perdez pas votre temps et passez à la prochaine visite !
Si vous pouvez essayer le véhicule, soyez attentif au moindre bruit durant la conduite : claquement au niveau des roues (attention aux cardans, suspensions, amortisseurs…), cliquetis ou grognement du moteur (jeux internes possibles et donc casse de pièces), aucun de ces éléments ne sont signes de bonne santé du véhicule. Un sifflement du moteur peut constituer une simple prise d’air ou au contraire peut révéler un problème au niveau de la courroie de distribution.
L’huile brûlée émet une odeur caractéristique. Si vous la sentez, n’achetez sous aucun prétexte.
Passez chacune des vitesses tout au long de votre parcours. Vérifiez qu’elles ne sautent et ne craquent pas.
En ligne droite, lâchez le volant ; si la voiture tire d’un côté ou de l’autre, cela peut traduire un défaut de parallélisme, un jeu dans la direction ou un mauvais redressage au marbre. Dans tous les cas, vous avez de sérieuses raisons de vous inquiéter.
Testez également les freins en ligne droite, la voiture doit rester dans l’axe. Aussi, n’oubliez pas de tester des manœuvres afin de vérifier si la voiture braque bien et se comporte bien en recul.
La couleur de la fumée d’échappement peut également être révélatrice d’un défaut :
- Bleue : usure du moteur dû à une consommation trop importante d’huile ;
- Blanche : présence de vapeur d’eau, possible faiblesse du joint de culasse ;
- Noire : moteur mal réglé ou encrassé (défaut moindre).
Pour tester l’embrayage, il vous suffit d’effectuer une petite manipulation à l’arrêt, moteur en marche. Serrez le frein à main, passez une vitesse et relâchez l’embrayage. Si la voiture cale, tout est normal. Si ce n’est pas le cas, le disque d’embrayage doit être changé (compter jusqu’à 600 €).
À votre retour, coupez le moteur. Après plusieurs minutes, vérifiez sous la voiture qu’il n’y ait pas de fuite.
8) Les doubles des clés
On n’y pense pas forcément, mais toute voiture neuve est fournie avec deux jeux de clés. Pensez à vérifier que le vendeur vous fournisse bien ces deux clés, et examinez-les bien afin de vous assurer qu’elles n’ont pas été refaites par un serrurier.
Comment payer votre voiture d’occasion ?
Une fois que vous avez procédé à toutes ces vérifications, n’hésitez pas à réserver d’abord la voiture pour vous donner le temps de réfléchir. La plupart du temps, vous devrez verser des arrhes ou un acompte. Attention, il faut savoir que si vous choisissez de verser un acompte, la vente ne pourra plus être annulée. Quelle que soit la solution choisie, pensez à demander un justificatif.
Toutefois, si vous n’avez jamais rencontré le vendeur ni vu la voiture, ne payez surtout pas d’acompte ! Le vendeur pourrait être malintentionné et disparaître sans vous laisser de nouvelles une fois l’acompte crédité.
Pour payer le véhicule, plusieurs solutions s’offrent à vous. Si vous achetez votre véhicule en garage chez un professionnel, il y a très peu de risques que vous vous retrouviez face à une mauvaise surprise. S’il s’agit d’une vente de particulier à particulier, il faudra être prudent.
- Evitez de payer en liquide, même si le vendeur vous semble tout à fait honnête.
- Opter pour un chèque de banque est plus sûr. Cela coûte environ 12€ et permet à votre banque de confirmer que vous avez sur votre compte de quoi payer le montant indiqué.
- Il existe une autre alternative de paiement, si le vendeur ou vous-même ne souhaitez pas payer par chèque. Il s’agit du service Depopass qui coûte beaucoup plus cher (99€ entre le vendeur et l’acheteur) mais est 100% sécurisé, pour une partie comme pour l’autre. Le procédé est très simple : il vous suffit de vous créer un compte, puis vous recevrez un code unique. Vous devrez le communiquer au vendeur afin que celui-ci valide la transaction. Ensuite, le paiement se fait par virement.
- En revanche, n’acceptez jamais de payer via Paypal, Western Union, Money Gram ou d’autres services de transfert d’argent. Contrairement à Depopass, ces sites ne permettent pas de vérifier l’identité de la personne qui recevra votre argent.
Une fois la vente conclue, pensez tout de suite à demander un nouveau certificat d’immatriculation et à assurer votre nouvelle voiture.
Que faire en cas de vice caché ?
Si vous découvrez un vice caché après la vente, vous devrez prouver que ce vice n’était pas apparent au moment de l’achat, qu’il est antérieur à la vente et qu’il est suffisamment grave pour entraver la bonne utilisation du véhicule ou votre sécurité. La plupart du temps, vous aurez besoin d’effectuer une expertise afin de rassembler ces preuves.
Recontactez le vendeur au plus vite. Si celui-ci accepte de vous rembourser en partie ou de vous racheter le véhicule, l’accord peut se faire à l’amiable. S’il refuse, vous pourrez engager une procédure juridique dans les deux ans suivant la découverte du vice. Si vous gagnez le procès, le vendeur devra vous rembourser les frais engagés pour l’expertise et d’annuler la vente.
Si vous gardez bien tout cela en tête, votre achat de voiture d’occasion aura toutes les chances de se passer sans encombre !
Les conseils généraux de cette rubrique sont donnés à titre indicatif. Avatacar ne garantit pas que la mise en œuvre de l’ensemble de ses conseils vous prémunisse contre tout ennui technique concernant votre véhicule, dont l’état réel n’est pas vérifiable par Avatacar.